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Qu'est-ce que la décharge végétative ?

Quand une personne vit un choc, le corps (par réflexe inconscient) se tend, se fige et reste bloqué à l’inspiration.

 

Une fois le stress physiologique passé, il y a une décharge végétative qui se passe dans le corps.

 

Le processus est le suivant : tension – charge – décharge – relaxation.

 

 

La décharge végétative est un relâchement soudain des tensions émotionnelles ou physiologiques après un stress intense, une émotion forte ou un traumatisme.

Ce phénomène physiologique est lié au système nerveux autonome et permet donc à l’énergie nerveuse accumulée d’être relâchée.

 

Pour rappel, le système nerveux autonome régule les fonctions involontaires du corps comme la respiration, le rythme cardiaque, la digestion, la pression artérielle, la température corporelle etc.

 

Quand le système nerveux autonome (aussi appelé système végétatif) est mis en branle, ce sont tous ces processus qui le sont aussi.

 


Que se passe-t-il lors d’une décharge végétative ?

 

Quand une personne subit une émotion forte / un stress / un trauma, le système nerveux sympathique est activé, il mobilise l’énergie nécessaire pour permettre au corps de faire face au choc.

 

Une fois que le danger est passé, l’énergie doit être évacuée. Le système nerveux parasympathique prend alors le relais pour rétablir l’équilibre et c’est à ce moment que survient la décharge végétative, qui n’est autre qu’une décharge brutale des émotions / tensions.


 

Comment cette décharge se manifeste-t-elle ?

  • Tremblements involontaires

  • Nausées, vomissements, diarrhées

  • Larmes ou rires incontrôlables

  • Sueur excessive

  • Respiration profonde ou soupirs

  • Bâillements répétitifs

 

 

 

Dans quel contexte / situations ?


  • A la suite d’un grand stress ou choc émotionnel : accident, dispute, peur intense

  • Lors de thérapies psychocorporelles : hypnose, méditation, expériences somatiques

  • Après un effort physique intense : sport, respiration profonde, rapport sexuel

  • Crise d’angoisse ou de panique

 

 

Pourquoi est-ce que cette décharge est nécessaire ?

 

Déjà, c’est un mécanisme d’auto-régulation du corps qui évite l’accumulation des tensions et ainsi permet d’éviter les troubles psychosomatiques.

 

En revanche, si cette tension n’est pas évacuée, elle laisse place à :

👉🏻 De la fatigue chronique

👉🏻 Des problèmes de sommeil

👉🏻 Une anxiété persistante

👉🏻 Des douleurs musculaires inexpliquées

👉🏻 Des troubles digestifs

 


 

Bien que ce soit un mécanisme naturel et automatique, il se peut que la décharge végétative n’ait pas lieu. Voici quelques raisons :

 

  • Contrôle émotionnel excessif (induite par l’éducation, la culture, les expériences passées)

  • Un traumatisme non résolu : certaines personnes restent en état dit de « gel » ou « freeze » généré par l’état de sidération.

  • Une hypervigilance et/ou un stress chronique

  • Le manque d’occasions : parfois le contexte dans lequel on se trouve ne nous invite pas à nous sentir libre de décharger l’émotion car on ne peut pas crier, bouger, pleurer. Le corps est donc en rétention.

 

 

Comment favoriser la décharge végétative ?


  • Bouger son corps : danse, yoga, secousses spontanées

  • Respiration profonde : cohérence cardiaque, exercice du soupir physiologique, expérience somatique

  • Rire ou pleurer sans réprimer l’émotion

  • Être dans un contexte favorable, se sentir en sécurité



Quels sont les accompagnements à favoriser pour décharger ces émtotions ?


Tout dépend de la nature du choc/traumatisme. Il existe plusieurs types d'accompagnements :

  • Les thérapies corporelles et somatiques

  • Les thérapies psychologiques et émotionnelles

  • Les pratiques complémentaires et alternatives


Comment bien choisir ?


➡️ Si le traumatisme est ponctuel ou récent : EMDR ou TCC

➡️ Si le traumatisme est physique et chronique : Somatic Experience, TRE, massages thérapeutiques

➡️ Si le blocage est émotionnel et/ou inconscient : Hypnose, psychothérapie corporelle

➡️ Si tu cherches un mieux être plus global : yoga, méditation, sophrologie




Sources :


Bessel van der Kolk – Le corps n’oublie rien : Le cerveau, l’esprit et le corps dans la guérison du traumatisme


Stanley Rosenberg – Accessing the Healing Power of the Vagus Nerve


Porges, S. W. The Polyvagal Theory: Neurophysiological Foundations of Emotions, Attachment, Communication, and Self-Regulation.











 
 
 

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